De BK à Katsuro... DiMeX

[HRP] Si vous voyez des fautes n'hésitez pas à me le dire que je corrige, un rp est toujours plus beau sans fautes ^^ [/HRP]

J’ai toujours été très habile de mes mains et ce, depuis ma plus tendre enfance m'exerçant à l'épée pendant que mes amis étaient plus préoccupés à jouer. Je ne connais pas mes véritables parents mais j’ai été élevé par une modeste famille dans une région reculée d’Europe. Mon père adoptif subvenait au besoin de son foyer en forgeant des armes, armures et autres outils nécessaires aux guerriers de la province et j’appris donc tout naturellement le métier de la forge me découvrant d'énormes dispositions pour cet art, mais très vite, mes capacités de combat éclipsèrent ma compétence de forgeron. J’étais un bretteur hors pair, maîtrisant toutes les techniques de combat, mais les armes existantes ne me convenaient pas, d'où mon désir d'en forger une pour moi.

Une fois adulte je repris l'armurerie et ne tardai pas à me faire une réputation à travers tout le pays. Je fis du commerce avec tous les hommes qui se présentaient à moi, bon ou mauvais, me souciant uniquement de la force développée par mes armes.

Cependant, je fus déçu par les guerriers ne sachant plus utiliser mes armes, je me retirai donc et partit en quête d'un métal de qualité supérieure afin de me forger une épée capable de résister à ma force.

Après un long voyage et plusieurs batailles je rencontrai un Grand Maître et plusieurs de ses nobles chevaliers, qui me firent visiter La Tour Sacrée. Ce lieu fournissait la plupart des choses nécessaires à la vie, en particulier tous les métaux, durs ou malléables, extraits du sol par le travail de la mine, sans parler de celui dont il ne subsiste aujourd’hui que le nom, l’orichalque. C'était alors le métal le plus précieux et j’eus le souffle coupé en le voyant. Mon voyage semblait terminé, j’avais enfin trouvé ce que je recherchais depuis longtemps.

Appréciant la vie dans ce royaume je m’y installai et intégrai la chevalerie du royaume en tant que maître d'armes.

Cette paix éphémère ne dura malheureusement qu'un temps, car une force qui dépassait de loin tout ce que l'on pouvait imaginer s'abattit sur la plupart des chevaliers présents dans ce pays... Les quelques survivants, dont je faisais parti, se rejoignirent et je les emmenèrent dans un temple qui fût baptisé « Le Temple du Serment » où tous firent le serment de venger leurs ancien compagnon du fléau qui subsistait encore.
Pour cela, il fallait que mes armes soient achevées, j’ouvris donc une forge au sein du Temple et cédai ma place à la tête de l’ordre afin de me concentrer sur mon projet de forger une épée en orichalque.

C'est donc avec de nouveaux frères d'armes et une partie des anciens que je continuai la bataille, tout en sachant que ma quête allait être longue et périlleuse.

Mais la vie réserve souvent d’énormes surprises, en raison de trop nombreuses batailles, je ne put continuer à m’occuper de la forge et un matin avant même le lever du soleil, alors que celle-ci était depuis trop longtemps fermée, une mince fumée s’élevait de la cheminée. J’étais là, assis sur mon tabouret de travail, avalant plusieurs rasades de kir irlandais, savourant la chaleur de l’alcool et écoutant la douce mélodie du crépitement du feu. Je contemplais ma dernière œuvre, mon épée malheureusement inachevée à laquelle j’avais consacré toute ma vie et toute mon énergie. Elle reposait là, contre l’enclume, réclamant sa finition, des combats, du sang… Et pourtant elle n’aurait rien.

J’étais trop las, sans aucune motivation et surtout plein de doutes. Trop de mes compagnons étaient morts au combat et bien que de nouveaux visages soient apparus au fur et à mesure, rien n’arrivait à raviver les flammes qui m’habitaient autrefois. J’avais depuis longtemps arrêté de compter les jours passés au sein du Temple du Serment, quand il faisait froid, c’était l’hiver ; quand il faisait chaud, l’été. Je n’en savais guère d’avantage. L’atmosphère demeurait la même, sur ma vie, les saisons restaient sans influence. Parfois, le souvenir de mes premiers jours ici, implacables, me plongeait dans le chagrin. Cela pouvait durer des jours entiers, puis je me forçais à la bonne humeur, et partais alors pour de longues promenades à travers le pays, qui pouvaient durer de nombreux jours, pour me changer les idées.

Contemplant les flammes vives de la cheminée, je me rendit soudain compte que les moments où je me sentais le mieux étaient lorsque je me trouvais loin du Temple. Aussi pour la première fois, j’envisageai la vie ailleurs, bien sûr cela serait sans doute difficile mais je mettrais tout les mauvais souvenirs au fond de ma mémoire pour ne garder que les meilleurs. Après tout le peu d’amis qui me restait au Temple s’en sortiraient bien sans moi.
Certain que si je leur annonçais la nouvelle, mes frères d’armes feraient tout pour me retenir, je me contentai de leur écrire une lettre, que je pensai déposer à la taverne juste avant mon départ. Je pris donc un parchemin, ma plus belle plume et commençai :

"Mes chers frères et sœurs, je ne crois pas que ce soit le moment de me retourner vers le passé. Ce que je dois faire, c'est de m'avancer résolument vers l'avenir. Je n'ai pas encore trouvé ma route, mais elle n'est plus ici. J'ai du mal à m'exprimer mais j'espère que vous comprendrez.
Je vous dit donc au revoir, et soyez sûr qu'un jour, nous nous rencontrerons de nouveau."

Je posai ma plume et m’affairai à préparer mes affaires, puis me rendit à la taverne tout en regardant les changements de couleurs du ciel à l’aube.
Pendant que les commis préparaient les petits déjeuners et nettoyaient la taverne, certains chevaliers étaient déjà assis à une table, essayant de se réveiller autour d’une choppe d’alcool et de quelques mets de choix. Cependant aucun ne fit attention à mon entrée et je poignardai le parchemin à la poutre principale de la grande salle avant de tourner les talons et de sortir.
Lorsque je passai la porte, la brise légère du matin me cingla le visage et je relevai la capuche de ma houppelande avant de me mettre en marche pour de bon. Lorsque j’atteignis la plaine, au-delà de l’enceinte du Temple, je m’arrêtai pour observer ce paysage une dernière fois. J’essuyai une larme, me retournai puis, lentement m’en allai.
Mes foulées étaient régulières et puissantes, mes yeux pleins de jeunesse et d’espoir. De temps à autre, soulevant le bord de ma capuche, je contemplais la longue route qui menait vers l’avenir, la voie inconnue que tous les humains doivent fouler…

Et c’est ainsi qu’après quelques années de voyage, j’arrivais dans une contrée inconnue appelé le Japon. Après avoir foulé maintes terres et bravé d’innombrables océans, je décidai de m’accorder du repos.

Charmé par un petit village du nom de Katsuro, j’y passai plusieurs jours et me liai d’amitié avec un ancien du village, à qui je racontai ma vie. Touché par mon histoire, il m’hébergea un long moment et m’apprit tout ce que je devais savoir pour vivre ici (l’histoire et les coutumes locales). Je fus à ses côtés pour ses derniers soupirs et je découvris qu’il avait décidé de me léguer la demeure de ses ancêtres, un petit temple où je me suis de suite installé, en le nommant, peut être par nostalgie…

Le Temple du Serment.

GG